Partant de son premier pilier d’intervention intitulé « Monitoring Budgétaire et Engagement citoyen », le Centre de Recherche en Finances Publiques et Développement Local (CREFDL) a pris part à la publication du rapport d’analyse du projet de Loi de finances effectuée par les organisations de la société civile le 20 décembre 2024. Cette activité a été organisée par le Réseau Gouvernance Économique et Démocratique (REGED) avec l’appui technique du Comité de Pilotage et d’Orientation de la Réforme des Finances Publiques (COREF).
Après analyses des secteurs prioritaires, la société civile constate que les crédits alloués à la Santé sont de 5.923,3 milliards CDF et représentent 13,05% du budget général dans le PLF 2025. Ce qui renvoie à une régression de 0,06% par rapport au projet de Loi de finances rectificative exercice 2024. Ces prévisions constituent une violation du Protocole d’Abuja de 2001, auquel la RDC a souscrit, l’invitant à allouer 15% des fonds publics au secteur de la Santé.
Dans le secteur de la sécurité on remarque un faible budget prévu au chapitre 25806 (consacré aux Comités locaux de sécurité et d’appui à la gouvernance sécuritaire) qui n’a bénéficié que d’un milliard de Francs congolais (1 000 000 000 FC) équivalant à environ 338 478 $, au taux budgétaire moyen (2025) de 2954,4 FC. Réparti entre les 145 Territoires, ce montant donnerait 195 $ par Comité de Sécurité pour un territoire.
“Cela représenterait juste une course de moto pour le déplacement de certains membres du Comité de Sécurité œuvrant loin du Chef-Lieu du Territoire. Une course de moto, par mois, pour sécuriser nos territoires”, d’après les experts de la société civile ayant analysé ces prévisions.
Pour améliorer cette situation, la société civile recommande au Gouvernement congolais d’augmenter les crédits alloués à la santé pour atteindre 15% selon les accords d’Abuja afin de prendre en compte les besoins exprimés par le secteur et pour la sécurité, la société civile exhorte aux dirigeants d’allouer au moins onze milliards de francs congolais (11.000.000.000 FC) ce qui porterait ce crédit pour chaque Territoire à au moins 2.140 $ par mois et cela pourrait représenter un minimum acceptable pour assurer la sécurité des personnes et de leurs biens par les Comités de Sécurité.
Prenant la parole au cours de cette activité, CREFDL s’est félicité des avancées enregistrées depuis 2019 dans le secteur de l’éducation particulièrement sur la gratuité de l’enseignement primaire et le paiement des enseignants. CREFDL invite le Gouvernement à prendre en compte les différentes recommandations formulées par la société civile dans les secteurs prioritaires pour répondre aux besoins de la population en 2025.
Diva M
Dans la même catégorie :
RDC : CREFDL apporte son expertise pour l’amélioration du CBMT 2025-2027